HERA 

 

Son nom signifie "Dame", ce que fut indubitablement cette mère des dieux dont les Grecs héritèrent auprès des tous premiers habitants d'Argos, une importante ville du Péloponnèse. On dit qu'elle était la fille de Cronos et de Rhéa et la femme et la soeur de Zeus. Elle fut élevée par le titan Océan et la titanide Téthys. Protectrice du mariage, elle prenait un soin particulier des femmes mariées.  Elle fut assimilée à la Junon romaine.

Il existe de nombreux mythes relatant les divers moyens qu'employa Zeus pour séduire Héra. Dans l'un d'entre eux, il prit l'apparence d'un coucou et s'abrita dans les vêtements d'Héra au cours d'une violente averse. Lorsque la pluie cessa, Zeus reprit son aspect normal et lui promit de l'épouser. Elle donna naissance au dieu de la guerre Arès, à la déesse de l'enfantement illithye, à Hébé, l'échanson des dieux, et au dieu forgeron Héphaïstos - certaines versions en font le fils de Zeus et d'Héra tandis que pour d'autres, c'est Héra seule qui l'engendra.

 

 

Tête d'Héra, calcaire, 52 cm, v. 600 av. J.-C.

 

 

Les poètes tracent d'elle, en général, un portrait peu flatteur, bien que l'un des plus anciens hymnes la décrive ainsi :

Reine parmi les immortels, Héra siège sur un trône d'or.

Elle les dépasse en beauté, la dame de gloire

Que toutes les divinités du haut Olympe révèrent

Et honorent à l'égal de Zeus, le seigneur de la foudre.

Mais lorsqu'ils en viennent aux détails, tous les récits qui la concernent nous la montrent s'en prenant surtout aux nombreuses femmes que Zeus honorait de ses faveurs, les châtiant même si elles n'avaient succombé que contraintes ou abusées par le dieu ; qu'elles eussent cédé à contre-coeur ou en toute innocence importait peu à la déesse, elle les traitait toutes de la même mani.ère. Sa colère implacable les poursuivait ainsi que leurs enfants. Elle envoya notamment deux serpents pour tuer Héraklès - que Zeus avait engendré pour qu'il aide les dieux dans leur bataille contre les Géants - mais le héros, bien que nouveau-né, les étrangla dans son berceau. Plus tard, Héra réussit néanmoins à le rende fou temporairement.

Jamais Héra n'oubliait une injure. Sans sa haine pour un Troyen qui avait osé prétendre qu'une autre déesse l'éclipsait en beauté, la Guerre de Troie se fût achevée par une paix honorable, laissant les deux adversaires inconquis. Seule la ruine de Troie effaça en elle le souvenir de l'affront fait à ses charmes.

Dans un autre récit - celui de la Conquète de la Toison d'Or - elle est la bienveillante protectrice des héros et l'inspiratrice de leurs hauts faits, mais nulle part ailleurs, on ne lui voit jouer ce rôle. Néanmoins, elle était vénérée dans chaque foyer. Elle était la divinité dont les femmes mariées imploraient le secours, et sa fille Illithye, assistait les mères au moment de l'enfantement.

La vache et le paon lui étaient consacrés ; Argos était sa cité favorite.

Descendance d'Héra : (le nom d'homme suivi d'une astérisque est son époux légitime; en rouge, ses filles et en bleu, ses fils)

Dieu

Enfants

Zeus*

Hébé

Illithye

Enyo

(Eris)

(Arès)

(Héphaïstos)

seule

(Eris)

(Arès)

(Héphaïstos)