ZEUS 

Dieu suprême de la mythologie grecque, fils des Titans Cronos et Rhéa. Les Romains l'identifièrent à Jupiter, dieu du ciel tout-puissant. Le tyrannique Cronos avala dès leur naissance tous les frères et soeurs de Zeus, mais ce dernier échappa au même sort grâce à sa mère qui, à la place du nouveau-né, donna à son époux une pierre enveloppée dans des langes. Zeus fut secrètement élevé en Crète et grandit avec l'intention de renverser son père. C'est la docte Métis, fille d'Océan, qui suggéra à Zeus d'utiliser une potion qui ferait recracher à son père tous les enfants qu'il avait avalés.

Après la chute de Cronos, Zeus partagea l'univers avec ses deux frères Hadès et Poséidon. Il choisit de régner sur le ciel, Hadès sur le monde souterrain et Poséidon sur la mer. La terre et le Mont Olympe, la résidence des dieux furent déclarés territoire commun. Hadès y venait rarement, préférant demeurer parmis les morts. Néanmoins, l'influence de Zeus régnait sur toutes choses, même s'il n'exercait aucun pouvoir sur la destinée. Son rôle consistait plutôt à veiller à ce que le destin suivît son cours.

Son pouvoir élipsait celui de toutes les autres divinités réunies. Dans l'Illiade, il déclare à sa famille : "Je suis plus puissant que vous tous. Faites-en l'épreuve, afin de vous en assurer. Fixez une chaine d'or au ciel, et que chacun de vous, dieu ou déesse, s'en saisisse. Vous ne pourrez entrainer Zeus. Mais s'il me plaisait de vous faire lâcher prise, je le pourrais. Je fixerais la chaîne à un pinacle de l'Olympe et tout resterait suspendu dans l'air - oui, l'univers entier, et la mer aussi."

Néanmoins, il n'était pas omnipotent pas plus d'ailleurs qu'il n'était omniscient. Il était possible de s'opposer à lui et de l'abuser. Dans l'Illiade, il est dupé par Poséidon, par Héra, et parfois le Destin, ce pouvoir mystérieux, paraît plus puissant que lui. Homère nous montre Héra demandant dédaigneusement à son époux s'il se propose de délivrer de la mort un homme condamné par le Destin.

Les nombreuses maîtresses de Zeus, qu'elles fussent immortelles ou non, constituent l'étoffe même de la mythologie. Selon toute vraissemblance, elles représentaient la rencontre de plusieurs traditions religieuses, cependant que Zeus intégrait les attributs des divinités rivales et grandissait en mérite à chaque évènement important. L'antagonisme constant de Zeus et son épouse Héra, qui était certainement une déesse-mère d'origine préhellénique, provoquait souvent des conflits majeurs. Héra était si jalouse qu'elle passait le plus clair de son temps à poursuivre les maîtresses et enfants de Zeus. Un jour, il fut si irrité par la cruauté d'Héra à l'égard du héros Héraklès, le plus illustre des fils qu'une mortelle lui eût donné, qu'il pendit la déesse par les poignets au pic d'une montagne en lui attachant des poids aux chevilles.

Dans les toutes premières légendes, Zeus avait de la grandeur. Dans l'Illiade, Agamemnon s'adresse à lui en ces termes : "Zeus, notre Père, ne vient jamais en aide à ceux qui mentent ni à ceux qui violent leurs serments." Ces deux idées que l'on se faisait de lui, l'une noble, l'autre humiliante, persistèrent longtemps parrallèlement.

L'égide, sa cuirasse en peau de chèvre, recouverte d'écailles et bordées de serpents était affreuse à voir ; l'aigle était son oiseau favori, son arbre, le chêne. La volonté du dieu se faisait entendre dans le bruissement des feuilles de ses arbres et il ne restait plus aux prêtres à l'interpréter.e

Descendance de Zeus : (les noms de femmes suivis d'une astérisque sont ses épouses légitimes; en rouge, ses filles et en bleu, ses fils)